La tension entre capital, réalité du travail et les aspirations des travailleurs est à l’origine de luttes et de conquêtes passées que l’on semble parfois oublier aujourd’hui. Les nouvelles formes d’organisation du travail n’apaisent pas le rapport de force entre capital et travail, loin de là. Nous devons réinventer collectivement le travail pour remettre l’humain au cœur de nos préoccupations.
Les formes de travail sont en pleine évolution et ne peuvent plus se résumer à l’emploi salarié : (auto)entreprenariat, formes hybride due à l’uberisation, contrats précaires… Un certain nombre de gens paient très cher cette flexibilité accrue, le chômage de masse, la raréfaction du travail et surtout l’absence de réflexion sur la protection sociale de demain.
La crise conduit les Européens à accepter la flexibilité et accélère la mise en œuvre de réformes. Pourtant, une autre issue est possible : repenser notre rapport au travail, reconnaître les activités non salariées, penser les protections sociales de demain face à la disparition des emplois, à la discontinuité des carrières.